Une véranda peut constituer une véritable pièce à vivre. C’est un lieu qui permet de profiter du jardin en hiver ou prolonger les soirées d’été. Mais afin d’en faire un véritable lieu de vie, il est important de tenir compte de quelques paramètres dès la conception à l’aménagement.
À noter que si les vérandas présentent une alternative intéressante pour bénéficier de la chaleur du soleil pendant les périodes hivernales, elles peuvent aussi en subir les conséquences en été. Cela dit, il convient d’adopter les meilleures solutions pour détourner les caprices de la météo avec brio. Suivez notre article.
Choisir l’emplacement idéal de la future structure
L’installation d’une véranda peut intervenir dans le cadre d’un projet d’extension. C’est le cas, entre autres, d’un agrandissement du salon en l’ouvrant sur le jardin ou d’un besoin d’une pièce supplémentaire. Plusieurs cas de figure peuvent être imaginés pour ce projet de prolongement. Et en plus de disposer de mètres carrés supplémentaires, on s’offre aussi un lieu rassemblant les atouts d’une pièce à vivre.
En outre, le chantier peut s’inscrire dans un projet d’embellissement, par exemple, pour souligner la façade d’une habitation par une structure offrant une source de lumière. Autrement dit, la véranda donne la possibilité d’embellir une maison en accentuant sa personnalité et en y apportant ainsi une réelle plus-value. À cela s’ajoute, bien sûr, le côté fonctionnel de l’installation.
Une étude en amont est indispensable pour mettre en place une véranda dans les meilleures conditions. La première chose à étudier est son emplacement. Ce critère est important, car l’expression du potentiel de votre maison en dépend. Il est donc nécessaire de bien préparer le terrain en considérant cette question d’implantation. Pour s’y prendre, vous devez prendre en compte certains éléments, notamment, la construction existante, l’environnement (vue, jardin…), l’orientation, la proximité du voisinage… Ensuite, après avoir étudié ses paramètres, vous devez choisir la forme de la future structure. Et en ce sens, plusieurs cas sont possibles.
Installation d’une véranda : les choix des éléments
Pour habiller les angles de maison, vous pouvez orienter votre choix sur une véranda en L. Elle peut également couvrir un patio central entre deux retours de murs et s’encastrer dans le plan de façade sur plusieurs niveaux. Par ailleurs, pour créer un prolongement dans le jardin, vous pouvez opter pour une installation en épi perpendiculaire à la façade.
Cette configuration permet également d’embellir l’habitation. Et enfin, l’implantation adossée au mur offre un prolongement naturel. Une fois la place de la future structure choisie, il faut penser au type de toiture. Il existe différents styles alliant technicité et esthétique.
Plusieurs options existent en matière de remplissage. Pour une meilleure transmission lumineuse, rien de tel que le verre. Ce dernier est disponible en de nombreuses versions pour optimiser les performances thermiques, sécuritaires ou encore acoustiques. C’est aussi un matériau inaltérable.
Sinon, pour une protection optimale contre la chaleur et les rayons solaires, les panneaux opaques sont parfaits. Mais il y a également les panneaux translucides qui diffusent la lumière. Ceux-ci sont conçus avec des matériaux de synthèse, économiques et légers. Ces types de plaques permettent une réduction de la transmission des UV.
En ce qui concerne les ouvertures, le choix est également vaste. Entre autres, les fenêtres battantes constituent une solution privilégiée pour ceux qui cherchent la facilité de manœuvre. Pour avoir de grandes ouvertures, les portes fenêtres sont les plus pratiques. Ces dernières sont particulièrement destinées pour accéder à un balcon ou à une terrasse. Mais l’ouverture exprimant le mieux le potentiel d’une véranda reste les baies coulissantes. En effet, celles-ci offrent la possibilité de dégager de grandes ouvertures sur l’extérieur tout en préservant l’habitacle de la véranda.
En matière d’équipements de vérandas, les solutions sont aussi nombreuses que celles de l’ouverture. Vous pouvez opter pour un store intérieur, notamment si vous souhaitez pouvoir moduler la lumière. Cet élément sera situé sur les parois verticales pour se fondre dans la décoration d’une véranda.
Il y a aussi le store débordant de toiture. Ce dernier se fixe l’extérieur sur la toiture de la structure. Il dispose d’un prolongement télescopique. En projetant une ombre portée sur la façade, ce store remplit le rôle d’ombrage et contribue à la réduction de la chaleur. Par ailleurs, les extracteurs d’air se mettent en place sur la partie haute entre les chevrons. Ils ont pour fonction d’optimiser le renouvellement d’air. Et enfin, les volets roulants de façade sont efficaces pour se protéger du soleil, mais aussi des tentatives d’effraction. Ils se particularisent par leur discrétion, sur les parties verticales de la véranda. Il existe des modèles en verre sécurisé et avec des fermetures à clé sur les ouvertures.
Comment aménager l’intérieur de la véranda ?
Votre véranda doit vous ressembler et exprimer votre personnalité. Il est donc important de prendre le temps de réfléchir à son aménagement. Sa structure doit trancher naturellement avec le reste de la maison ou de l’appartement. Et pour préserver une certaine homogénéité, il convient de bien considérer l’ambiance des lieux et notamment le décor intérieur. Vous pouvez, selon vos goûts, conjuguez tous les styles. À noter qu’il s’agit d’un espace lumineux. Il faut l’alimenter de formes et de couleurs pour un rendu plus convivial.
Pour le sol, le carrelage est très fréquent pour habiller le sol d’une véranda. C’est un choix à la fois pratique et esthétique, d’autant que les tons clairs accentuent l’impression d’espace. Sinon, vous pouvez aussi opter pour les dalles ou encore les pavés vieillis pour plus d’authenticité.
Et pour souligner l’élégance des lieux, pourquoi pas du bois façon caillebotis ou du parquet ? Ces alternatives permettent également de compléter la présence d’un jardin entre autres. En matière d’éclairage, il peut être intéressant d’installer des jeux de lumière indirecte, comme des spots orientables ou des appliques discrètes. L’objectif est de disposer d’une lumière distillée, chaleureuse et douce.
Une véranda est, dans la majorité des cas, installée sur un habitat existant. Dans ce cas précis, le propriétaire doit procéder, avant l’étude, la conception et la réalisation de la structure : réaliser une réflexion approfondie sur la destination du nouvel espace, à examiner attentivement l’état de l’existant et à bien réfléchir aux conséquences de la nouvelle implantation sur la structure existante.
Pour le choix de la véranda, la propriétaire peut opter pour une véranda-pièce. Il s’agit d’une pièce largement vitrée qui comprend une ou plusieurs parties inclinées pour former la toiture et des parois verticales. Ce type de véranda s’intègre à la façade, aux murs d’une maison ou d’un immeuble. Il peut également s’intégrer à des constructions hors habitat. C’est, notamment le cas, pour les commerces, les hôtels…
À noter que la réalisation hors habitat implique le respect de réglementations spécifiques. Il y a, en outre, la véranda-paroi extérieure. Ici, la structure est composée, essentiellement, de profilés, le plus souvent en alliage d’aluminium. En effet, ce matériau se particularise par sa facilité d’entretien.
La déclaration des travaux et le permis de construire
Tout projet visant la modification d’un bâtiment, et notamment de sa surface et de son aspect extérieur, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation après des pouvoirs publics. Et la création d’une véranda ne déroge pas à cette règle. Ainsi, une déclaration de travaux suffit pour installer une véranda mesurant moins de 20 m² de surface au sol.
Pour une structure dépassant les 20 m², un permis de construire est indispensable. Pour faciliter les démarches, n’hésitez pas à solliciter le service d’un professionnel. Il est également judicieux de se renseigner auprès des services d’urbanisme de la commune. Sachez que la procédure peut présenter des contraintes si le prolongement se trouve en zone protégée ou proche d’un monument historique. Il faut aussi souligner que les règles de construction renforcées imposent une distance de 500 m.
Vous allez effectuer la déclaration préalable de travaux à l’aide d’un document type appelé CERFA numéro 13 703 03. Ce dernier vous sera remis par votre mairie sur demande. Vous pouvez également l’avoir sur le site internet du service public. Ce document est à envoyer par lettre recommandée à la mairie ou à déposer en mains propres. Vous obtiendrez un reçu indiquant la date du démarrage des travaux. L’échéance est généralement fixée à un mois. Si votre commune ne vous fait part d’un refus pendant ce délai, vous pouvez entreprendre le chantier de votre future véranda. À noter qu’une déclaration de travaux a une durée de validité de 2 ans.
Pour la demande de permis de construire, elle est à faire avec le CERFA numéro 13 406 03. Vous devrez en déposer 4 exemplaires à votre mairie. Comme lors d’une demande de déclaration de travaux, vous recevrez un reçu avec une date de début possible de l’extension. En cas de refus, vous pouvez déposer un recours amiable, puis un recours judicieux au tribunal administratif. Généralement, les travaux doivent commencer dans les trois années qui suivent la délivrance du permis de construire.
Faire appel à un architecte
Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est judicieux de faire appel à un architecte. Ce professionnel connaît les règles locales qui s’appliquent à la construction d’une véranda. D’ailleurs, vous pouvez rassurer l’administration en déposant les plans d’architecte en appui de votre dossier. Dans certains cas, l’intervention de ce spécialiste est même imposée pour déposer un permis de construire. C’est, notamment, le cas lorsque la surface totale de l’habitation dépasse les 150 m² après son extension.
Pour ce qui est du choix d’un professionnel, sachez que cet intervenant doit être inscrit à l’ordre des architectes. Il doit détenir une assurance professionnelle. Par contre, les honoraires peuvent varier d’un architecte à l’autre. Comme pour tout projet, il est toujours conseillé de demander plusieurs devis et de les comparer. À noter qu’il est tout à fait possible de limiter l’intervention de l’architecte au dépôt du permis, comme il est possible de lui confier une mission plus étendue, de la conception à la réception.
L’implantation d’une véranda augmente naturellement la surface cadastrale d’une maison. Et en ce sens, une augmentation s’applique également à l’assiette de calcul des taxes d’habitation et foncières. Néanmoins, les vérandas de moins de 20 m² de surface au sol ne sont pas concernées par cette augmentation. Une demande d’exonération pendant 2 ans peut, également, se faire pour les structures de grande taille.
À noter que le prolongement ou l’extension d’une habitation doit être signalé dans les 3 mois qui suivent la réception des travaux. Cette démarche s’effectue par lettre recommandée, envoyée au centre des impôts. Elle peut également se faire en déposant une déclaration d’achèvement de travaux après de la mairie.
Le surcoût d’impôts engendré par l’augmentation d’une surface habitable après une extension est difficile à connaitre. Effectivement, il peut y avoir plusieurs taxes susceptibles d’être dégagées, comme la taxe départementale des espaces sensibles ou TDES, la redevance d’archéologie préventive, la taxe locale d’équipement ou TLE… Pour vous informer sur la conséquence de votre future véranda sur vos impôts, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’administration fiscale.
La construction terminée, il faut adresser une déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux ou DAACT, directement ou par LR à la mairie. Celle-ci a un délai de 3 mois, à compter de la date de réception de la déclaration pour contester la conformité des travaux.
Ce délai est de 5 mois si l’habitation se trouve dans une zone couverte par un plan de risques naturels, technologiques ou miniers. Si aucune décision n’est prise dans ce délai, vous pouvez réclamer une attestation qui certifie cette conformité. Et n’oubliez pas qu’il est important de prévenir le centre d’impôts. Et enfin, la dernière démarche sera de contacter l’assureur pour qu’il adapte la garantie multirisque au nouvel espace. Sachez que dans une copropriété, il est obligatoire d’obtenir l’autorisation préalable de l’assemblée générale à travers une décision unanime de tous les copropriétaires.
Les règles à respecter pour être dans la conformité
La question de réglementation thermique est importante. Celle-ci s’applique à tout projet, dans le neuf comme en rénovation. Trois cas sont à tenir en compte pour savoir quelle réglementation thermique appliquée. Ainsi, si vous construisez une véranda chauffée ou refroidie en même temps que la maison, la RT2012 est privilégiée pour l’ensemble.
Par contre, la construction sera soumise aux exigences de la RT2005, dès lors qu’elle est chauffée ou refroidie, accolée à une structure existante et affiche une surface inférieure à 50 m². La véranda est, en revanche, soumise aux exigences des articles 20, 22 et 24 du titre III de l’arrêté concernant la RT 2012 si elle possède une surface comprise entre 50 et 100 m² et accolée à une construction.
Comme la maison, la construction d’une véranda est assortie d’une garantie décennale. Celle-ci assure l’intervention de l’entreprise ayant effectué les travaux, en cas de réparation pouvant affecter l’ouvrage. L’entreprise se doit donc de souscrire cette assurance. En tant que propriétaire, vous ne devez pas hésiter à en demander l’attestation. Et de votre côté, vous devez également contracter une assurance dommage-ouvrage pour les travaux qui font l’objet d’un permis de construire. Cette garantie permet de faire réaliser des réparations suite à un sinistre, et ce, avant même de connaître les responsabilités de chacun.
En outre, certaines règles de distance sont à respecter vis-à-vis du voisinage dans l’objectif de préserver la vie privée des voisins. Pour en savoir plus sur ce pont, vous pouvez consulter le PLU de votre commune. Dans le cas où ce dernier ne comporte pas de dispositions plus contraignantes, pensez à prévoir une distance de 1,90 m entre la future véranda et la limite séparative de la propriété adjacente, en cas de vue droite, et 60 cm pour une vue oblique. Il ne faut surtout pas jouer avec ces règles de distance, car votre voisin peut demander en justice la démolition qui sera à vos frais.
Installer une véranda, combien ça coûte ?
Pour calculer le coût d’installation d’une véranda, il faut considérer l’achat et la pose de la future extension. Avant de planifier le budget de l’opération, il convient d’étudier les coûts selon le niveau de gamme souhaité. Sachez que la pose d’une véranda en kit de 10 à 20 m² est comprise entre 2 000 et 15 000 euros. Si vous comptez installer du sur-mesure, comptez plus de 30 000 euros pour une véranda de 10 m². Après avoir cerné une fourchette de prix, vous devez vous pencher sur les matériaux à privilégier et les finitions.
Dans la majorité des cas, les propriétaires optent pour une structure en aluminium. C’est, en effet, le matériau parfait pour les menuiseries extérieures, car il s’oxyde pour créer une patine imperméable. Aussi, l’aluminium conserve bien l’éclat du neuf durant des décennies. Par ailleurs, ce matériau nécessite moins d’entretien.
Pour une allure plus élégante, vous pouvez opter pour une véranda en bois. Ce matériau est connu pour conférer à n’importe quelle structure un cachet noble et chaleureux. Vous pouvez l’intégrer à tous les styles architecturaux. On note également son efficacité en matière d’isolation thermique naturelle. Toutefois, le bois est sensible à l’humidité. Il convient donc de prévoir une couche protectrice que vous allez y appliquer une fois tous les 2 à 4 ans, selon le produit.